Cher lecteur, veuillez s’il vous plaît trouver ma biographie qui me servira à me présenter au concours du Prix élan 2025 de l’IRCAM.
Je m’appelle Enzo Meacci, j’ai 25 ans et je suis originaire de Lyon, ville dans laquelle j’ai pu jusqu’à maintenant étudier la musique. Actuellement étudiant en classe de composition de la HEM de Genève, je n’ai pas encore eu l’opportunité de créer de pièce pour orchestre, de fait, l’intérêt pour moi de concourir à ce prix est d’autant plus important, et même dirai-je crucial pour la suite de mon parcours.
Petit je pratiquais le violoncelle, mon premier contact avec la musique s’est fait avec la première suite de Bach pour violoncelle. C’est assez naturellement que je me suis ensuite dirigé dans cette discipline que nous appelons l’écriture.
C’est en me rapprochant des traités de compositions d’Arnold Schönberg que j’ai pu savourer cette nouvelle approche de la composition, puisqu’elle m’a paru comme essentielle, donnant réponse aux questions éthiques que je me posais à ce moment. Après quoi j’ai longtemps étudié la musique de Pierre Boulez sans pour autant donner de conclusion à ces recherches.
J’ai fait la rencontre d’un proche d’Alain Bancquart qui m’a beaucoup initié à son approche compositionnelle, de fait, l’étude de la micro-tonalité et de ce que cela impliquait d’un point de vu du sensible et de l’acoustique m’a paru évident pour la suite de mon travail.
Influencés par mes lectures philosophiques et théologiques, je me questionne sur l’esthétique du beau et par conséquent - immuablement je crois - la divinité. Ce qui m’amène à re concevoir le travail de la composition en passant notamment par la dialectique de la forme et de l’informe. Aussi, l’intuition comme la sacralisation pour citer Hegel.
Religieux avant tout, la composition est pour moi un acte de foi. J’avais tenté d’établir un pont entre le signifiant musical, la doctrine religieuse, et la combinatoire, mais je crois m’être rendu compte que l’idée principale se déformait : morcelée par la transposition d’un système à un autre, autrement dit :
- De l’intuition au calcul
- Du calcul à la solmisation
- De l’écrit à l’interprétation
- De l’interprétation à la réception.
C’est en enlevant le paramètre du calcul que j’ai pensé résoudre le problème, et c’est dans dans cette démarche que je crois pouvoir trouver un jour, ma conception de l’idéal musical.
Par ailleurs, je mène une double activité, celle d’analyste, dans laquelle je me consacre à l’étude des trois compositeurs de la seconde école de Vienne, lesquels sont mes maîtres à penser. Quel a été mon étonnement de lire qu’il était question de miniatures dans ce concours, alors que je m’intéresse à l’oeuvre de Webern et que je m’interroge également sur la manière de captiver au mieux l’attention dans des formats musicaux de très courte durée.