Je suis artiste sonore, et ma pratique consiste à investir des lieux pour porter une attention aux différents usages et pratiques du son : comment les individus impliqués dans un espace communiquent, s’isolent, se croisent et co-construisent leur ambiance. Capter leurs sons et trouver une façon de les retranscrire autrement. À quel point ces espaces sont-ils poreux ? Ce qui sonne et ce qui dissone, ce qui signale un changement de situation, un changement d’heure, un problème, une information, un changement de rythme, une demande d’attention, comment on y communique? La place du cinéma dans ma pratique du son est importante. Le son rythme, crée une ambiance, un décalage, un hors champ visible. Le son génère des images et l’image des sons. Ainsi je travaille aussi régulièrement en tant qu’ingénieur du son dans le cinéma de fiction et documentaire. Et symétriquement, je peux affirmer que l’imaginaire, qu’il soit fictionnel ou documentaire, fait partie de mon travail de composition.

Après avoir validé un DNSEP à L’École Supérieure d’Art, Annecy, Alpes, j'intègre l’association “les films de la Villeneuve”, à Grenoble. En tant qu'ingénieur du son, je travaille sur divers projets de fiction et collabore étroitement avec le laboratoire du CRESSON. Par la suite, je publie un essai sous la maison d'éditions “édition sheet” appelé “l’artiste intérimaire” et commence un travailler en tant qu'intérimaire dans une entreprise de logistique où je débute un travail d'écriture des sons.